Littéracies informationnelles et médiatiques au prisme du genre
Anne Cordier, Maîtresse de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, UMR 6590 ESO, Université de Rouen Normandie
À l’occasion du colloque « Pratiques et Parcours Translittéraciques : l’égalité fille-garçon en question », organisé à Rouen en décembre 2014, les membres de l’ANR TRANSLIT (i) ont souhaité interroger la place du genre dans la construction de recherches portant sur les pratiques informationnelles, lectorales et scripturales des acteurs. Pour ce faire, le colloque a favorisé la mise en dialogue de chercheur-e-s spécialistes des questions dites de genre et de chercheur-e-s investiguant le champ de la littéracie informationnelle et la translittéracie, désireux-ses d’intégrer le genre dans leur grille de questionnement et d’analyse de leurs objets.
Nous avons souhaité, à travers ce numéro 4 de la Revue de Recherches en Littératie Médiatique Multimodale, prolonger et enrichir ces échanges, en abritant des contributions issues de plusieurs champs disciplinaires, et résultant d’investigations menées sur les pratiques (trans-)littéraciques, particulièrement des jeunes confrontés, au quotidien, à un environnement informationnel complexe et en évolution constante. La prise en compte des rapports sociaux de sexe qui structurent les trajectoires littéraciques, informationnelles et/ou médiatiques des jeunes acteurs est ainsi au cœur de ce numéro.
1. Littéracies informationnelles et médiatiques et Genre : un croisement d’intérêts scientifiques et éducatifs
Si chaque auteur-e produit au sein du numéro un cadre conceptuel propre à la définition de la littéracie, déclinée pour certains en littéracie informationnelle, littéracie médiatique, voire en translittéracie, entendons-nous dès à présent sur une définition générale de cette notion complexe et sans cesse ré-interrogée. Traditionnellement, la littéracie est définie, selon les termes de l’OCDE en 2000, comme la capacité à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail, et dans la collectivité, en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités (OCDE, 2000).
L’acception de cette notion dépasse pour la communauté scientifique aujourd’hui la seule lecture-écriture. Il s’agit de pouvoir s’informer et communiquer à l’écrit comme à l’oral, au quotidien, pour interagir autant dans la sphère personnelle, familiale, socioculturelle que professionnelle. La littéracie établit ainsi un lien très fort avec le pouvoir d’agir de l’individu, dans la mesure où il est entendu que ce dernier doit pouvoir s’émanciper intellectuellement d’un système d’information ou médiatique pour développer son propre point de vue, être capable de l’expliciter aux autres, et de faire des choix d’action résolument conscients. Développement de savoirs et de compétences permettant la résolution de problèmes, compréhension et production de documents, notamment via des plateformes collaboratives en ligne, fréquentation de lieux informationnels exploités de manière optimale, cartographie de l’offre médiatique en lien avec ses intentions et valeurs d’usage personnelles… Autant d’objectifs de formation qui s’imposent aujourd’hui pour garantir la détention par chacun-e d’une culture de l’information et des médias résolument émancipatrice.
Bien sûr, les technologies intellectuelles et la diffusion technologique des savoirs à l’œuvre dans notre société viennent ré-interroger les littéracies informationnelles et médiatiques, et ce sur plusieurs plans. Citons, par exemple, l’unité du document, fondamentalement questionnée (Salaün, 2007), et amenant des réagencements tant dans la configuration de l’énonciation éditoriale que dans la configuration de l’acte d’auctorialité (Broudoux, 2015). Sont ainsi revisités, sous l’impulsion du numérique, des gestes, des postures, et des notions (Jeanneret, 2008). Pensons également au rapport à la technique que le numérique questionne avec force, amenant à explorer la façon dont les acteurs s’emparent de dispositifs socio-techniques, qui ne sont pas neutres et, au contraire, portent des logiques économiques, sociales, culturelles (Souchier, 2014). N’omettons pas enfin ce qui se joue en relation avec les temporalités et les espaces de communication : les littéracies sont associées à différents domaines de la vie (scolaire et non scolaire, privé et public…) sans cesse en interaction, même si des registres d’usages et de pratiques sont distingués par les acteurs.
Nombreuses sont aujourd’hui les études qui documentent les usages et les pratiques d’information et de communication des acteurs, notamment des jeunes. Les chercheur-e-s se penchant sur ces « manières de faire » avec l’information et les médias, dans des situations diverses (cadres de l’école, des loisirs, de l’engagement associatif, de l’exercice professionnel), pointent souvent les inégalités qui se dessinent en creux, particulièrement les inégalités sociales : de plus en plus, le lien entre le numérique et les inégalités sociales et scolaires est posé, et discuté dans la société, tant par ce qu’il est convenu de nommer la « société civile » que par les chercheurs et acteurs du monde de l’éducation (ii).
Toutefois, lorsque l’activité informationnelle, communicationnelle ou médiatique des acteurs est considérée, le sexe apparaît tout au plus comme une variable parmi tant d’autres. Pourtant, les travaux sur le genre ne manquent pas en sociologie, notamment en sociologie de l’éducation, toujours soucieuse de confronter aux réalités sociales et aux inégalités que le système éducatif et ses acteurs peuvent tour à tour créer, engendrer, accentuer, réduire, limiter, combattre.
Précisément, les travaux dont font état les auteur-e-s dans ce numéro, ainsi que d’autres non présent-e-s dans cette publication (citons, par exemple, Farinaz, 2005 ; Détrez, 2008 ; ou encore Bourdeloie, 2013), mettent en lumière notamment une appréhension genrée des dispositifs socio-techniques, des lieux d’information, mais aussi de l’activité informationnelle et médiatique elle-même. L’urgence est donc bien présente de soumettre nos objets de recherche au prisme du genre.
Il s’agit ainsi d’engager le lecteur dans une réflexion à la fois scientifique et éducative. D’une part, comment penser le genre dans les pratiques info-communicationnelles, en termes d’outils théoriques et méthodologiques ainsi qu’au regard de l’évolution du cadre socio-technique et économique ? D’autre part, quel cadre conceptuel élaborer et quelles modalités pratiques mettre en œuvre pour penser l’égalité et l’inscrire durablement dans tous les niveaux de formation ?
2. Structuration du numéro
2.1 La construction du sujet
Pratiques de lecture, mais aussi pratiques d’interaction en ligne, nous informent sur les rapports sociaux de genre à l’œuvre dans les pratiques culturelles et la construction du sujet en lien. La « fabrique sexuée des goûts culturels » est à l’œuvre à travers les activités culturelles (Octobre, 2005). Concrètement, comment chacun-e se construit, développe une identité propre, au sein d’une communauté où se jouent parfois sans détour des répartitions/attributions de pouvoirs ?
Mariangela Roselli, sociologue qui étudie depuis plusieurs années les comportements des publics lecteurs en bibliothèques, analyse ici le processus de sexuation de l’acte de lecture, à l’aide de deux enquêtes ethnographiques mettant en lumière la construction sociale de la figure de lectrice et de « sa contre-figure masculine ». Au-delà de l’objet-même de cette recherche, c’est la question de la position dans l’espace social qui est révélée par la chercheuse. Une question sous-jacente qui est également développée dans l’article proposé ici par Mélanie Bourdaa. La spécialiste des études de fans et du transmédia nous propose en effet de questionner les pratiques et productions des fans masculins et féminins, à travers une étude quantitative menée spécifiquement sur les séries The Flash et Arrow. La chercheuse explore non seulement la hiérarchisation patente entre les fans, hiérarchisation clairement genrée, mais aussi le matériau à la disposition des fans, et la manière dont ces dernier-e-s s’en saisissent, au sein de communautés propres.
2.2. Pratiques et compétences (trans-)littéraciques
L’activité informationnelle et communicationnelle met en jeu des compétences et des savoirs, tout autant sociaux, cognitifs, que littéraciques. Filles et garçons développent-ils un rapport différencié aux outils de recherche, à l’information, et, plus largement, à l’activité info-communicationnelle ?
La notion de translittéracie permet d’adopter une perspective socio-constructiviste de l’apprentissage, de l’activité informationnelle, toujours co-élaborée en relation avec des systèmes de représentation multiples, et des répertoires d’usages et de pratiques qui ne sont pas strictement personnels.
Comment se rejouent, ou pas, les rôles et compétences avec le déplacement vers le lecteur, le chercheur d’information, de la responsabilité du contrôle et de la validation des informations ?
De manière générale, les pratiques d’écriture se présentent comme exemplaires des processus de construction identitaire des personnes, mais révèlent aussi des compétences dont la construction n’est pas étrangère au genre. En quoi l’environnement matériel et communicationnel modifie-t-il les statuts de garçons et de filles en s’articulant à celui de consommateur-créateur culturel ?
À partir d’un cadre théorique articulant pratiques et imaginaires de l’information, et des outils de recherche liés, et en s’appuyant sur des observations et des entretiens réalisés en établissements scolaires, Anne Cordier, chercheuse en Sciences de l’information et de la communication, analyse les pratiques et compétences déclarées par les adolescent-e-s vis-à-vis de l’activité informationnelle et des outils numériques. L’organisation de l’activité par les acteurs eux-mêmes ainsi qu’une focale sur la figure du geek permettent de révéler l’intériorisation de stéréotypes chez les acteurs, qui constituent autant de leviers pour les professionnels en charge de la mise en place de situations d’enseignement-apprentissage aux prises avec les objets informationnels.
De la même manière est porteur de pistes d’action le propos de Gilles Sahut. À partir d’une étude empirique quantitative (un questionnaire soumis à 841 jeunes âgés de 11 à 25 ans), l’auteur re-questionne les données issues de sa récente thèse de doctorat en Sciences de l’information et de la communication sur le rapport des jeunes à l’encyclopédie collaborative Wikipédia, pour évaluer la place de la variable sexe dans le processus de sélection et d’appréhension de l’information. Il est particulièrement notable que la variable sexe intervienne dans l’interprétation des résultats, faisant apparaître ce que l’auteur nomme une « confiance genrée ».
Le rapport genré à l’écriture n’est pas en reste, comme en témoigne l’article proposé ici par Régine Delamotte et Anne-Marie Petitjean. Les deux chercheuses, respectivement en sciences du langage et littérature française, tout en mobilisant un cadre conceptuel élaboré au fil de travaux antérieurs, font état d’une étude menée auprès de lycéens raccrocheurs. Elles portent particulièrement leur attention sur les productions des élèves, selon des situations d’écriture différenciées, mettent en exergue le « déjà-là » issu de pratiques non scolaires qui influe sur les pratiques rédactionnelles académiques, mais aussi sur ce qui se joue en termes de diffusion de stéréotypes de genre à travers les compétences rédactionnelles en action.
Ce même intérêt pour les productions des adolescent-e-s se retrouve chez Moniques Richard et Nathalie Lacelle. Les deux chercheuses canadiennes spécialistes de la multimodalité se tournent vers les pratiques translittéraciques informelles des jeunes et examinent la réception/création de productions culturelles artistiques par des adolescent-e-s. Une enquête auprès de 200 jeunes est complétée par des études de cas, qui permettent de comprendre finement les pratiques et compétences de ces jeunes créateurs et créatrices.
2.3. Du côté des concepteurs de dispositifs info-communicationnels
Difficile d’aborder le lien entre littéracies informationnelles-médiatiques et genre, sans focaliser sur les dispositifs qui façonnent les acteurs. Parmi ces dispositifs, l’école bien sûr. L’école, qui n’est évidemment pas un univers neutre, se trouve souvent au cœur des débats concernant l’égalité fille/garçon (Mosconi, 2001 ; Duru-Bellat, 2004 ; Morin-Messabel et Salle, 2014 ; Devineau, 2014 ; Gaussel, 2016). Quels sont particulièrement les facteurs potentiellement régressifs qu’il s’agit de contenir ou, à l’inverse, les aspects progressistes qui demandent à être soutenus par les politiques publiques, tant du côté des formations que du côté des professionnels ? Les nouveaux médias ont-ils tendance à réactiver les mécanismes d’une domination masculine, solidement ancrée en lien avec la représentation de la technique dans notre société, et ce, au sein même de l’activité d’enseignement-apprentissage ?
Au-delà de l’école elle-même, en quoi les dispositifs info-communicationnels (iii) donnent-ils aussi à voir une véritable configuration du sujet, fille ou garçon, en produisant une représentation fondamentalement genrée des jeunes acteurs ?
C’est le processus de socialisation, résultat d’une volonté émanant d’un système, de rendre conforme à ses valeurs et ses modes de fonctionnement, qui est ici analysé finement par les auteur-e-s. La socialisation, qui est à la fois l’apprentissage de comportements et d’habitudes, mais aussi du système de pensée dans lequel ces comportements et ces habitudes prennent leur sens et leur valeur.
Nous accueillons ainsi un grand entretien mené avec la sociologue Sophie Devineau, qui consacre ses recherches à la compréhension des rapports sociaux de genre en éducation, notamment à travers l’analyse des comportements, discours et écrits, des enseignant-e-s. La chercheuse nous alerte sur les enjeux d’une prise en charge par l’éducation scolaire de l’éducation à l’égalité entre les sexes, révélant des zones d’ombre et des points aveugles dont il nous faut avoir pleinement conscience pour ne pas reproduire des distinctions de genre et œuvrer, au contraire, dans le sens d’une éducation véritablement égalitaire.
L’éclairage proposé par Séverine Ferrière et Isabelle Collet vient illustrer tout à fait le propos de la sociologue quant à la construction du genre. La chercheuse en sciences de l’éducation, spécialiste de l’enseignement primaire, et la chercheuse suisse, présidente de l’Association de Recherche pour le Genre en Éducation Formation (ARGEF) (iv) et informaticienne de formation initiale, nous livrent une étude sur l’utilisation des tablettes tactiles à l’école primaire en France. Malgré une approche simple, le dispositif technique qu’est la tablette n’échappe nullement aux stéréotypes genrés associant technologies numériques au genre masculin. Les discours recueillis auprès de professeur-e-s des écoles, ainsi que leurs pratiques avec des tablettes en classe, questionnent véritablement les processus de reproduction de hiérarchie sexuée et, plus largement, de transmissions.
Déportant son regard en dehors de l’école, Caroline Courbières nous invite, quant à elle, à porter un regard info-communicationnel sur la notion d’adoulescent, « sujet en suspens ». La chercheuse en sciences de l’information et de la communication, spécialiste des phénomènes de médiation du sens par lesquels s’élaborent et circulent objets, représentations et savoirs, nous accompagne pour un parcours interprétatif sur le terrain, d’abord du langage documentaire, puis du discours éditorial, à travers les collections jeunesse fiction existantes afin de saisir la représentation construite des différents sujets documentaires et genres de fiction, et dresse la figure de l’adoulescent-e sous-tendue.
C’est à travers un autre dispositif info-communicationnel que Laurent Trémel souhaite aborder les littéracies au prisme du genre. Celui qui fut commissaire de l’exposition « Filles-garçons : égalité des chances ? », qui s’est tenue au Musée National de l’Éducation à Rouen, nous présente, sous un jour nouveau, ce « dispositif transmédia » articulant collections historiques du musée, valorisation des documents patrimoniaux, et question socialement vive telle que les inégalités de genre dans l’éducation.
Pour clore ce numéro – mais surtout pas la réflexion – Éric Delamotte, chercheur en sciences de l’information et de la communication et spécialiste des littéracies informationnelles, Sophie Devineau, chercheuse en sociologie et spécialiste des études de genre en éducation, et Marlène Loicq, chercheuse en sciences de l’information et de la communication et spécialiste des littéracies médiatiques, nous offrent une postface riche de la diversité de leurs regards scientifiques sur le sujet et sur les articles proposés par les auteur-e-s de cette publication. À l’image de toutes les contributions de ce numéro, cette postface enjoint à agir ensemble pour une prise en charge dynamique de cette thématique des littéracies informationnelles et médiatiques au prisme du genre.
3. Intention(s)
Que la Revue de Recherches en Littératie Médiatique Multimodale abrite cette thématique « Littéracies informationnelles et médiatiques au prisme du genre » n’est pas un hasard. D’une part, cela témoigne de la volonté innovante des directrices de cette revue qui cherchent à affronter la complexité épistémologique et méthodologique soulevée par les mutations profondes que le numérique engendre dans le rapport à l’information, aux médias, mais aussi à la lecture et l’écriture sous toutes leurs formes, en prônant une approche pluridisciplinaire de ces questions. D’autre part, nous nous réjouissons de pouvoir diffuser au maximum les recherches dont font état ici les auteur-e-s afin qu’elles pénètrent pleinement la société, que cette dernière puisse se saisir, grâce à cette logique de science ouverte, d’une thématique cruciale pour chacun-e, à tous les niveaux de réflexion et d’action.
Que le comité scientifique de la revue (http://litmedmod.ca/r2-lmm) et du numéro* soit ici chaleureusement remercié pour son implication dans la bonne réalisation de ce numéro.
Chaque auteur-e au sein de cette publication tente de proposer des pistes d’action pour les acteurs du monde scolaire, éducatif, mais aussi plus largement social. Car la question de la construction des rapports de genre à travers les littéracies informationnelles et médiatiques, quel que soit leur cadre de déploiement, s’avère, au vu des études de terrain réalisées, particulièrement vive. Que les acteurs et décideurs puissent, grâce aux recherches communiquées à travers ce numéro, enrichir leur réflexion personnelle sur le sujet, et envisager des manières de faire et d’appréhender cette problématique : voilà notre vœu.
Références
Bourdeloie, H. (2013). Les dispositifs expressifs numériques et la question des rapports sociaux de genre et de classe. Dans B. Vacher, B. C. Le Moënne, C. A. Kiyindou (dir.), Communication et débat public : Les réseaux numériques au service de la démocratie ? (p. 67-74). Paris : L’Harmattan. Repéré sur le site de l’auteure au http://www.helenebourdeloie.org/IMG/pdf/Bourdeloie-sfsic-dispositifs_expressifs_nume_riques_et_la_question_des_rapports_sociaux_de_genre_et_de_classe2013.pdf
Broudoux, E. (2015). Contours du document numérique connecté. Colloque CIDE, novembre 2015, Montpellier, France.
Détrez, C. (2008). La lecture des adolescents : comment avoir « bon genre » ? Conférence à l’Université Toulouse II-Le Mirail. Repéré à https://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/la_lecture_des_adolescents_comment_avoir_bon_genre_christine_detrez.4154
Devineau, S. (2014). Formation, qualification, éducation, emploi : La construction du genre. Rouen : Presses universitaires de Rouen et du Havre.
Duru-Bellat, M. (2004, septembre). École de garçons, école de filles. Diversité, Ville École Intégration, (138), 65-72.
Farinaz, F. (2005). Société en mutation, école en transformation : le récit des ordinateurs. Lausanne : Payot.
Gaussel, M. (2016, octobre). L’éducation des filles et des garçons : paradoxes et inégalités. Dossier de Veille de l’IFÉ, (112). Repéré sur le site de l’IFÉ au http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA-Veille/112-octobre-2016.pdf
Jeanneret, Y. (2008). Penser la trivialité. Volume 1 : La vie triviale des êtres culturels. Paris : Hermès Lavoisier.
Morin-Messabel, C. et Salle, M. (2014). À l’école des stéréotypes : Comprendre et déconstruire. Paris : L’Harmattan.
Mosconi, N. (2001). Comment les pratiques enseignantes fabriquent-elles de l’inégalité entre les sexes ? Les Dossiers des sciences de l’éducation, (05), 97-109.
OCDE. (2000). La littératie à l’ère de l’information (Rapport). Repéré sur le site de l’organisme au http://www.oecd.org/fr/education/innovation-education/39438013.pdf
Octobre, S. (2005). La fabrique sexuée des goûts culturels. Construire son identité de fille ou de garçon à travers les activités culturelles. Développement culturel, (150).
Salaün, J.-M. (2007). La redocumentarisation, un défi pour les sciences de l’information. Études de communication, (30), 13-23. Repéré sur le site de la revue au https://edc.revues.org/428
Souchier, E. (2014, octobre). « L’homme numérique » ? Un homme de lecture et d’écriture ! Conférence à l’Université du Havre. Repéré à https://www.canal-u.tv/video/universite_du_havre/l_homme_numerique_un_homme_de_lecture_et_d_ecriture_avec_emmanuel_souchier.18296
* Composition du comité scientifique du numéro 4
Collin Simon, professeur en didactique du français langue seconde, directeur du CRIFPE, Université du Québec à Montréal
Dacheux Éric, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Université Blaise Pascal Clermont II
Delamotte Éric, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Université de Rouen Normandie
Devineau Sophie, professeure des universités en sociologie, Université de Rouen Normandie
Fastrez Pierre, chercheur qualifié FNRS, Université Catholique de Louvain
Fluckiger Cédric, maître de conférences en sciences de l’éducation, Université de Lille III
Loicq Marlène, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, Université de Paris-Est-Créteil
Méadel Cécile, professeure des universités en sociologie, Université de Paris II
Simonnot Brigitte, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, Université de Lorraine
Soumagnac-Colin Karel, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, Université de Bordeaux
i Présentation du projet : http://www.translit.fr/
ii Pour le lecteur intéressé, nous conseillons deux ressources récentes sur cette question, et riches d’une diversité de points de vue : Les actes de la Journée nationale du refus de l’échec scolaire, organisée par l’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville) le 20 septembre 2016 à Paris, France (Disponible en ligne : http://www.refusechecscolaire.org/ et http://www.lab-afev.org/journee-du-refus-de-lechec-scolaire-9eme-edition/) ; le numéro 185 de la revue Diversité, dirigée par Régis Guyon, sur le thème « Ce que le numérique peut en éducation », 3ème trimestre 2016).
iii Par « dispositif », on entend ici la mise en tension d’un cadre organisationnel fort (Foucault, 1975) et les pratiques cheminatoires (Certeau, 2004) d’acteurs aux prises avec les réalités sociales. On adopte couramment désormais en Sciences de l’information et de la communication l’expression « dispositif info-communicationnel » pour mettre en évidence « l’interdépendance entre information et communication » (Couzinet, 2009). Dans une perspective info-documentaire, « le dispositif est un mode de médiatisation de l’information et de la communication permettant des mises en relation dans un environnement construit au travers d’une forme » (Gardiès, 2012). Plus largement, dans une perspective communicationnelle, le dispositif est un « lieu social d’interaction et de coopération possédant ses intentions, son fonctionnement matériel et symbolique, enfin, ses modes d’interaction propres » (Peraya, 1999).
iv http://www.argef.org/argef.org/Accueil.html