Le tchat (clavardage) comme matériau d’écriture dramatique : réécritures littéraires de l’instantané
Titre | Le tchat (clavardage) comme matériau d’écriture dramatique : réécritures littéraires de l’instantané |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 2015 |
Auteurs | Bazile, S. |
Affiliation | Université de Bordeaux 4 |
Revue | Revue de recherches en littératie médiatique multimodale |
Volume | Vol. 1. |
Numéro | janvier |
Mots-clés | écriture et lecture numériques, multimodalité, réécriture, tchat (clavardage), théâtre |
Résumé | Outil de communication synchrone à base textuelle, le tchat est une pratique sociale établie chez les adolescents : il obéit à des codes distincts de ceux de la conversation (Branca-Rosoff, 2007 ; Pierozak, 2003 ; Filatova, 2006), avec laquelle il partage toutefois certaines caractéristiques (immédiateté, spontanéité…). Par ailleurs, le tchat partage avec l’écriture dramatique la contemporanéité de son propos, sa forme dialogique notamment, même si leurs codes linguistiques et culturels divergent. Si l’hétérogénéité du médium joue un rôle dans le rapport du scripteur à son texte mais aussi dans la linéarisation textuelle (Plane, 2000), l’outil tchat, parce qu’il partage avec l’oral et l’écrit des propriétés de textualisation, semble constituer une passerelle intéressante entre la conversation et le texte dramatique contemporain. À partir de ces postulats, un dispositif d’écriture littéraire dramatique est proposé en classe de quatrième, dans lequel l’historique du tchat constitue le matériau hétérogène et mobile de la réécriture. L’analyse des discours successifs produits par les élèves (Fabre-Cols, 2002 ; 2004) permet de penser le tchat comme une passerelle multimodale, entre production d’un genre premier (conversation) et d’un genre second (écriture littéraire), suscitant des compétences textuelles nouvelles (Lebrun, Lacelle & Boutin, 2012 ; Fatrez & De Smedt, 2012) et interrogeant le rapport à l’œuvre littéraire et le processus de construction du sens. |