L’image à l’école secondaire

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  • Alors que les pratiques d’enseignement restent encore magistrales et appuyées sur des documents aux fonctions illustratives, il importe de se questionner sur la formation initiale et continue des enseignants d’histoire et de géographie au secondaire. Cet article propose une grille d’analyse de documents variés concernant l’évolution du site patrimonial de la Chute des Chaudières entre Gatineau et Ottawa. Entre protection du patrimoine et revitalisation d’un site industriel désaffecté, nous proposons une approche problématisée afin d’analyser une variété de documents, dont des peintures et des photographies d’époque. Les analyses s’appuieront sur la perspective structurale de Lefebvre (1974) et la sémiotique architecturale d’Eco (1997). Il sera alors question de la production de l’espace par une société et comment elle peut être perçue ou analysée. Cet enjeu historique, géographique et civique permet de réfléchir au statut de l’image dans l’enseignement de ces disciplines et à l’intégration de pratiques centrées sur la critique d’une iconographie variée.

  • L’image fait partie prenante de notre quotidien. En classe d’histoire, elle occupe une place importante dans diverses sources documentaires. Toutefois, l’identification et la description des compétences en littératie multimodale requises par les élèves du secondaire pour lire l’image et le texte ont été peu étudiées. Considérant qu’en histoire, l’apprentissage passe par la lecture (Moniot, 1993) et sa compréhension (Cartier, 2003a), une étude a été effectuée en troisième secondaire auprès de quatre sujets afin de connaître leurs compétences spécifiques en lecture pour interpréter les modes (visuel, textuel, sonore et cinétique) de deux bandes dessinées historiques traitant d’un thème du programme d’histoire. Les résultats démontrent que leurs compétences en littératie multimodale semblent minimes : ils n’effectuent pas les inférences visuelles et textuelles en même temps, traitant un mode à la fois plutôt qu’en simultané, tout comme ils saisissent peu l’information complémentaire offerte par l’image (Martel et Cartier, 2015).

  • Au Québec, pour obtenir leur diplôme d’études secondaires, les élèves doivent réussir le cours d’histoire du Québec et du Canada (MELS, 2003). Pour y parvenir, il est essentiel non seulement d’obtenir la note de passage dans le cours d’histoire de 4e secondaire, mais également de réussir l’épreuve unique, un examen certificatif qui compte pour 50 % de la note globale de l’élève (MEES, 2017a). Le taux de réussite à l’examen demeure faible : environ 71 % de 2012 à 2015 (MEES, 2015). Comment expliquer cette situation ? Ce texte présentera les résultats d’une analyse de 194 copies d’épreuves uniques d’histoire de juin 2014. Cette analyse suggère que la principale faiblesse des élèves se situe au niveau de leur habileté à interpréter les sources du dossier documentaire, particulièrement les sources iconographiques. Cette difficulté serait accentuée si le titre ou la légende associés à l’image ne partagent pas le même vocabulaire que celui employé dans la question.

  • Cet article résume certains éléments d’entrevues avec des historiens consultés par les créateurs des jeux vidéo d’histoire (JVH) Assassins’ Creed. La vingtaine d’heures d’entretien portait sur les JVH, les rapports entre consommation et science, création et production industrielle de masse, critique et dogme, démarche réflexive et usage public de l’histoire, éducation et reproduction sociale, fiction et vérité, histoire et littérature. Il en ressort que, quoiqu’il s’agisse d’un discours profane plutôt que savant, cette fiction en images traite de la constitution et de la marche du monde social, qu’elle affecte ses récepteurs et que ceux-ci gagneraient à apprendre, à l’école secondaire, à la lire de façon critique, comme des historiens.

  • Cet article, écriture croisée entre une chercheuse française en Arts du spectacle, enseignante au secondaire et un metteur en scène québécois, fondateur de la compagnie de marionnettes, Le Sous-marin jaune, vise à interroger le matériau du spectacle vivant, vecteur de l’éducation à l’image et à l’histoire. En nous situant dans la continuité des travaux en didactique de l’Histoire, nous proposons en premier lieu l’analyse de la mise en scène d’une adaptation pour marionnettes de Guerre et paix de Tolstoï. Ensuite, en nous appuyant sur la réception du spectacle par des élèves du secondaire, nous observons la position complexe de l’élève spectateur face aux « images théâtrales » et le pouvoir de remuement de la scène, le plaçant en témoin critique, habité par l’Histoire. Ainsi nous mesurons la légitimité et la fécondité d’une telle approche dans le champ de la culture humaniste, de l’éducation à l’image et de l’enseignement de l’Histoire.

  • L’utilisation des images dans les cours d’histoire prend de plus en plus d’importance malgré les nombreux problèmes de lecture et de compréhension que posent ces images. Gervereau (2004) propose aujourd’hui une grille de lecture multidisciplinaire des images afin que les enseignants puissent l’utiliser en fonction de leurs objectifs. L’utilisation de cette grille doit permettre aux élèves d’acquérir les compétences nécessaires au décryptage des images en histoire afin de pouvoir être critiques par rapport aux flux d’images contemporains. Cet article propose une analyse des séquences disponibles sur le site Édubase histoire-géographie, pour le chapitre de la classe de seconde générale « Révolution, libertés, nations à l’aube de l’époque contemporaine » au regard de la grille de Gervereau et des compétences travaillées en classe de seconde.

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